Le 30 septembre dernier, à l’occasion d’un petit déjeuner « Com’interne & Numérique », Kevin Mamode, chef de projet outils de mobilité à la SNCF, est venu présenter Train Me, un programme d’accompagnement au changement mis en place dans le cadre du renouvellement de la flotte de smartphones des 6 000 agents SNCF Transilien. Le dispositif comprenait entre autres le lancement d’une application mobile “gamifiée” mêlant jeux et tests de connaissance. A l’issue de la présentation, les participants ont partagé 10 conseils et bonnes pratiques pour engager les collaborateurs sur un serious game. Le compte-rendu du retour d’expérience est disponible sur demande.
10 conseils pour engager les collaborateurs sur un serious game
Créer un jeu attractif et efficace à destination des collaborateurs est une chose, mais encore faut-il réussir à engager les collaborateurs sur le jeu ! Comment les encourager à y participer ? Au cours des ateliers qui ont suivi la présentation du retour d’expérience de la SNCF, les participants ont dégagé 10 bonnes pratiques pour susciter l’adhésion des collaborateurs.
- Adopter une démarche de co-construction en invitant les collaborateurs volontaires en amont à participer à la conception du jeu et prévoir notamment des réunions pour recueillir leurs besoins, leurs attentes, leurs freins.
- Etre dans la transparence et communiquer des objectifs clairs dès le départ : le jeu doit avoir un intérêt bien défini pour les collaborateurs. Ces derniers doivent, dans la mesure du possible, être informés dès le départ de la durée du jeu, sa structure, sa progression, son objectif, les récompenses symboliques (un passeport, un diplôme) ou physiques (des cadeaux).
- Prévoir une phase importante de teasing en diffusant par exemple des vidéos, des visuels ou en utilisant les réseaux sociaux. Cela attisera la curiosité des collaborateurs.
- Ne pas sous-estimer l’importance du contact humain : ce n’est pas parce qu’on lance un serious game sur une application mobile qu’il ne faut pas aller à la rencontre des collaborateurs sur le terrain, ne serait-ce que pour recueillir leurs avis et suggestions.
- Susciter l’intérêt des managers, afin qu’à leur tour, ils motivent leurs équipes et les incitent à prendre part au serious game. On ne rappelle jamais assez la nécessité du « sponsoring » des hauts dirigeants et des managers de proximité.
- Identifier les collaborateurs les plus convaincus ou les plus « geek” et les inviter à participer à un programme d’ambassadeurs. Les ambassadeurs sont des relais d’informations et des sources de motivation indispensables, surtout s’ils ne font pas partie du service Communication. Vous pouvez également leur faire tester en amont des versions bêta de votre serious game.
- Si vous avez des réseaux sociaux d’entreprise, n’hésitez pas à l’utiliser pour créer des communautés autour du projet et faire la promotion de votre serious game. C’est aussi un bon outil pour communiquer avec vos collaborateurs tout au long du jeu et recueillir leurs suggestions.
- Attention à l’infobésité : ne noyez vos collaborateurs dans un excès d’informations, cela pourrait être contre-productif et diminuer leur engagement.
- Désigner un ou plusieurs chefs de projet : mobilisez une ou plusieurs personnes à plein temps sur le jeu pour corriger les éventuels écueils non prévus et alimenter en contenu. Envisagez également des contenus diversifiés en fonction de la cible. Ce serait dommage d’avoir un fort taux de participation au lancement et qu’il s’essouffle au bout de quelques jours.
- Enfin, il est capital d’embarquer mais aussi de féliciter l’ensemble des collaborateurs : ne vous intéressez pas uniquement aux meilleurs et ne réprimandez pas les moins performants ! Les félicitations peuvent également être publiques, à l ‘occasion d’une remise des prix par exemple.
10 étapes pour une gamification réussie
Pour aller plus loin, nous vous invitons également à consulter une infographie bien faite réalisée par Incenteev, Plate-Forme de Motivation et de Coaching des Réseaux de Vente, qui propose 10 étapes à suivre pour réussir son projet de serious game. Voici, en substance, ce qu’il faut en retenir :
- Comprendre le comportement de sa cible : analysez les facteurs sociologiques, environnementaux ou psychologiques.
- Utiliser des outils/plateformes efficaces et innovants : simplicité, responsive design, ROI, suivi des statistiques, etc.
- Gérer les conséquences de la gamification : anticipez les écueils éventuels liés à la mise en place du jeu comme l’ultra-compétition, la démotivation de certains membres, l’addiction, etc.
- Connaître ses joueurs : pour définir des règles et des objectifs cohérents, il faut bien connaître les joueurs, leurs motivations, leurs envies, leur métier.
- Gérer et planifier l’évolution du projet : la gestion, le timing, la durée du jeu auront un impact considérable sur sa réussite. Il faut anticiper les évolutions du comportement souhaité au cours du jeu.
- Créer une communauté d’employés joueurs : vous pouvez par exemple créer des groupes pertinents en fonction des objectifs définis.
- Donner à tous la chance de participer : le degré d’adhésion ne sera pas le même en fonction de l’adéquation entre le jeu et la population visée ! Il faut donc bien étudier sa ou ses cibles de joueurs pour assurer un engagement maximum.
- Créer de la valeur : assurez-vous que le jeu génère une valeur réelle pour l’entreprise et les salariés. Les collaborateurs ne veulent pas perdre leur temps.
- Comprendre le rôle d’un projet de gamification : le serious game ne résoudra pas les problèmes de votre entreprise ! En revanche, il aidera à accompagner, améliorer une stratégie, un produit, un service….Mais les bases doivent être déjà solides.
- Etre polyvalent et décisif :
- définir, mesurer et analyser les comportements que l’on souhaite voir évoluer
- créer de l’intérêt pour tous, et s’adapter aux retours des équipes
- Etre cohérent et ciblé dans sa démarche
- engager 100% des effectifs